L’apnée du sommeil est un trouble fréquent mais souvent méconnu, qui perturbe la respiration pendant la nuit et peut avoir des conséquences importantes sur la santé. Beaucoup de personnes en souffrent sans le savoir, confondant parfois leurs symptômes avec de simples signes de fatigue. Comprendre les manifestations de ce trouble, les méthodes de diagnostic comme la polysomnographie et les solutions médicales disponibles est essentiel pour améliorer la qualité de vie.
Avant même de réaliser des examens médicaux, certains signaux doivent alerter. L’apnée du sommeil ne se manifeste pas uniquement par des ronflements bruyants. D’autres symptômes peuvent apparaître, parfois plus discrets mais tout aussi révélateurs.
Un premier indicateur est la somnolence excessive durant la journée. Les personnes concernées ont souvent du mal à rester éveillées, même lors d’activités calmes comme la lecture ou la télévision. À cela s’ajoute un réveil non réparateur, accompagné de maux de tête matinaux, d’une bouche sèche ou d’une irritabilité persistante.
Il est fréquent que l’entourage remarque des pauses respiratoires durant le sommeil, souvent entrecoupées de reprises bruyantes. Ces interruptions peuvent se répéter des dizaines de fois par nuit, réduisant considérablement la qualité du repos. Enfin, des troubles de la concentration, des pertes de mémoire et parfois des palpitations nocturnes renforcent la suspicion d’un syndrome d’apnée du sommeil.
Au-delà de la fatigue, ce trouble entraîne des répercussions directes sur le quotidien. La baisse de vigilance favorise le risque d’accidents de la route ou du travail. Le manque de sommeil réparateur peut aussi aggraver certaines pathologies comme l’hypertension, le diabète ou les maladies cardiovasculaires.
Face à ces conséquences, un dépistage précoce devient indispensable. C’est pourquoi toute suspicion doit amener à consulter un professionnel de santé.
Pour confirmer la présence d’apnées du sommeil, un examen de référence existe : la polysomnographie. Cet enregistrement complet du sommeil se déroule généralement en laboratoire ou dans une unité spécialisée.
La polysomnographie analyse plusieurs paramètres : l’activité cérébrale, la respiration, le rythme cardiaque, la saturation en oxygène et les mouvements musculaires. L’ensemble de ces données permet d’évaluer la sévérité du trouble, en comptabilisant le nombre d’apnées et d’hypopnées par heure de sommeil.
Il existe également des tests simplifiés, appelés polygraphies ventilatoires, qui peuvent être réalisés à domicile. Ces examens sont utiles pour un premier dépistage, mais la polysomnographie reste la méthode la plus précise.
Identifier correctement le syndrome d’apnée du sommeil permet de choisir un traitement adapté. Sans cette étape, le risque est de négliger un trouble chronique, dont les effets s’aggravent au fil du temps.
L’examen ne se limite pas à poser un diagnostic : il sert aussi à orienter le patient vers la solution thérapeutique la plus pertinente, qu’il s’agisse d’un traitement mécanique, chirurgical ou d’une modification des habitudes de vie.
Les traitements de l’apnée du sommeil sont multiples et doivent être adaptés au profil de chaque patient. Leur objectif commun est de rétablir une respiration régulière durant le sommeil afin de retrouver un repos réparateur et de réduire les risques de complications.
Dans les formes légères, des changements de mode de vie peuvent suffire à améliorer la situation. La perte de poids, la limitation de l’alcool le soir et l’arrêt du tabac sont souvent recommandés. Dormir sur le côté plutôt que sur le dos peut aussi réduire la fréquence des apnées.
C’est le traitement de référence pour les apnées modérées à sévères. Le dispositif envoie de l’air sous pression à travers un masque porté la nuit, empêchant les voies respiratoires de s’obstruer. Même si l’adaptation demande parfois du temps, la PPC améliore considérablement la qualité du sommeil et réduit la somnolence diurne.
Ces dispositifs intra-oraux repositionnent la mâchoire inférieure pour maintenir les voies respiratoires ouvertes. Elles sont particulièrement utiles dans les apnées légères à modérées et peuvent constituer une alternative pour ceux qui tolèrent mal la PPC.
Dans certains cas, une intervention chirurgicale peut être proposée. Elle vise à corriger une anomalie anatomique responsable de l’obstruction, qu’il s’agisse d’un excès de tissu au niveau du pharynx, de la base de la langue ou d’une déviation nasale. Le choix de l’intervention se fait toujours après un bilan approfondi.
Oui, elle peut également concerner les plus jeunes, souvent en lien avec une hypertrophie des amygdales ou des végétations. Un suivi pédiatrique est alors indispensable.
Dans certains cas, notamment après une perte de poids importante ou une chirurgie adaptée, le trouble peut disparaître. Cependant, de nombreux patients nécessitent un traitement à long terme.
Cela dépend de l’évolution de la maladie et du profil de la personne. Une réévaluation régulière permet d’ajuster ou de modifier le traitement.
Non, le ronflement peut exister sans apnée, mais lorsqu’il s’accompagne de pauses respiratoires observées par l’entourage, il justifie une consultation.
L’apnée du sommeil ne doit pas être négligée. Les signes, même discrets, doivent inciter à en parler à un médecin afin d’engager un bilan précis. La polysomnographie joue un rôle central pour orienter vers la solution la mieux adaptée, qu’il s’agisse de mesures simples, d’un traitement mécanique ou d’une intervention chirurgicale.
Pour toute démarche, il est possible de prendre rendez-vous auprès de la Clinik Face et Cou des Drs Regine Di Ruggiero & Arnaud Sery, afin de bénéficier d’une évaluation personnalisée et d’une prise en charge adaptée.